J'ai l'âme lendemain pâteux des jours de fêtes
J'ai l'âme lendemain pâteux des jours de fêtes
Des fêtes achevées
Fanées comme les fleurs
Oubliées dans les vases
J'ai l'âme saison morte indécise et brumeuse
Brumes de plat pays
Salissantes et grises
Et chargées de poussières
J'ai l'âme hullulant son nocturne mensonge
Nocturne accoutumée
Aux fantômes lunaires
Et glacés du silence
Je me souviens pourtant d'une mer ou d'une eau
Où le ciel se reflète
Et sous le vent frissonne
Immobile et vivant
Je me souviens d'une aube ou d'une aurore rose
Un sentiment très pur
Un souvenir perdu
Comme un oiseau s'envole
Et maintenant je sais que je ne sais plus rien
Et certains jours si j'osais
Je hurlerai vers Toi
De chères vieilles haines
Sourdes qui se tapisssent dans l'obscur de mes flancs